Les Anges, les personnages: l'abbé

Drôle de personnage, qu'est le prêtre du village.

Il était proche de la résistance, chevauchait une moto pétaradante et planquait un revolver dans la soutane. Par crainte d'avoir des soucis à cause de lui, sa hiérarchie décide donc de l'envoyer dans un bled jugé ''paumé'' au début de l'année 1944.

Et là, au lieu de suivre les recommandations de l'évêque, que fait-il?

il héberge sa grand mère dissidente puis son cousin qui s'est évadé d'un convoi STO (travail obligatoire en Allemagne), sans oublier 2 jeunes juives allemandes. A l'occasion il cache les résistants du maquis local.

Au printemps 1944, il a fait venir les religieuses allemandes qui géraient un orphelinat voisin (marmailles comprises), les bâtiments étant détruit lors d'un bombardement. Evidemment, histoire que le tableau soit complet, les religieuses sont allemandes mais aussi de farouches opposantes au régime nazi.

Bref, l'abbé ne s'ennuie pas.

C'est au milieu de tout ça que déboule un convoi d'une centaine de véhicules allemands, remplis de soldats paniqués par l'armada de la 7ème armée alliée qui les poursuit depuis le débarquement du 15 août à St Tropez. Le jour ils essaient de se cacher, la nuit ils avancent tant bien que mal dans une vallée du Rhône aux routes saturées comme un jour d'été. Les ponts sont quasiment tous détruits et à chaque point stratégique, les résistants tendent des embuscades.

Bref, c'est une troupe sur les dents qui vient de débouler dans la nuit. La libération du bled n'est pas encore gagnée, pas sans casse. L'abbé va à la fois déclencher involontairement l'action, mais il sera surtout celui qui va empêcher le massacre des villageois. Tous s'accorde à dire qu'il a sauvé le village.

sa représentation aristotifiée: