Don Diego Von Prut

alors j'ai entendu hier dans les médias l'expression "blog farfelu" à propos d'un fait divers, un prof de SVT qui s'est pris pour un ninja.

Passons sur les détails, je rebondis sur l'expression, comme je te répète aussi souvent que possible: tu es ici sur espace de création, ce que je dessine et raconte sont les fruits d'un travail. C'est volontairement "farfelu" et parfois peut-être un peu déjanté. Je ne suis pas nécessairement en accord avec toutes les bêtises, voire parfois pas du tout!

Quand Michael Lonsdale veut détruire la moitié de la planète et trucider James Bond dans l'un de ses films, il joue la comédie, il n'a pas les mêmes aspirations dans la réalité, ben moi c'est pareil ici.

Ben, oui, mais je ne le répète pas sans raison, toi tu l'as compris mais trop de lecteurs viennent encore ici avec une grille d'interprétation au 1er degré!!!

je suis en train de te retranscrire justement un travail réalisé au sein d'un atelier d'écriture dont je viens tout juste de rentrer, expérience inédite et intéressante, là aussi lle résultat ne reflète pas l'ambiance:

a) penser à 3 lieux

b) tirer une carte du tarot de Massilia et la poser sur l'un des lieux.

donc j'ai sélectionné le théâtre antique d'Orange et j'ai tiré la carte number 13, que moi j'appelle la Faucheuse!

mais il paraît qu'on dit l'arcane sans nom et que c'est aussi recommencer, bref, tu as 1000 interprétations possibles, d'où l'intérêt pour un exercice d'écriture,

le mien ça donne ça (premier jet avant retravaillation, il y a évidemment pas mal de points à reprendre):

Le Mistral ne souffle plus, la chaleur étouffante de l'été s'est installée sur Orange. Les pigeons cherchent la fraîcheur et l'un d'entre eux, à l'abri des épaisses pierres d'un clocher observe Diego dans sa chambre d'hôtel.

La climatisation n'y change rien, Diego est oppressé par la chaleur. Malgré la sonorité de son prénom, il a grandi dans les faubourgs d'une ville grise de la Baltique.

Ce qui l'a amené en Provence, comme tant d'autres chanteurs d'opéra avant lui c'est l'ambition d'affronter le Mur du théâtre antique.

Après une semaine de répétition, c'est enfin le soir de la première.

La nuit qui tombe ne rafraîchit pas l'atmosphère. Les premiers spectateurs commencent à affluer en longues files le long des artères de la ville en direction du théâtre qui sera cette nuit le coeur de la cité.

Les battements du coeur de Diego sont à l'unisson. Il entre enfin en scène sous le ciel étoilé, comme hypnotisé par le public.

Depuis des siècles intrigues, amours et drames se sont noués sur cette scène et le poids de l'histoire prend Diego au piège. Son personnage l'envahit tout entier et lors de la scène finale, séparé de sa bien aimée par la volonté joueuse des dieux, Diego s'immole par le fer.

Personne n'avait remarqué que lors de l'entracte, déjà pris par le jeu, il avait remplacé l'accessoire de théâtre par une lame réelle.

voilà, c'est court mais on avait que 2 heures pour écrire, se lire et commenter nos textes

ah ouais! c'est de la grosse marade! mais ce n'est pas ma faute, c'est la carte du tarot qui en a décidé.

déjà une image, le texte arrive, je te mettrai dans la foulée les mises à jour en retard de la semaine.